
Santé Sécurité au Travail en France : 7 propositions de pistes de progrès (7/7)
(Cet article est la suite de la partie 6/7. Retrouvez ici le début de cette série d’analyses)
(Cet article est la suite de la partie 6/7. Retrouvez ici le début de cette série d’analyses)
(Cet article fait suite à la partie 5/7)
Nous venons de parler de l’accès à l’expertise en termes d’aptitude.
Mais quid de l’accès aux connaissances et compétences d’experts en SST ?
Car ce sont de vrais métiers, et si beaucoup de grandes entreprises ont su se doter de ces expertises, il n’en va pas de même pour les PME et surtout les TPE. Continuer la lecture
(Cet article fait suite à la partie 1)
La prise en compte de la santé sécurité au travail (SST) par la très grande majorité des dirigeants des entreprises, a fortiori ceux des PME-TPE, ne se fera que si ce domaine est perçu comme une opportunité par ces derniers, et non comme une contrainte, comme le paysage actuel et les discours d’aujourd’hui le connotent : une réglementation européenne et française touffue, complexe, qui pousse à renvoyer ce sujet vers les experts, des dépenses occasionnées qui en première approche grèvent la productivité.
C’est aussi un dialogue social « obligatoire » souvent source de conflits et là encore de dépenses importantes (expertises). Une inspection du travail, avec une double « casquette » incompatible avec une sérénité pour accomplir ses deux missions de « conseil » et de « contrôle », contrôle centré exclusivement sur le respect de la réglementation particulière au détriment de la façon de remplir les obligations générales faite à l’employeur et aux salariés. Enfin, et sans être exhaustif, un risque pénal qui augmente, des cotisations à payer à la branche AT/MP, etc.
A l’heure où le gouvernement réfléchit aux inflexions à apporter au domaine de la SST en France pour améliorer significativement notre performance, Dominique Vacher, auteur du livre « Santé Sécurité au Travail : entreprises, arrêtez de manager la SST ! », s’est livré à un exercice de style pragmatique et sans tabous comme à son habitude.
Nous vous le présentons en une série de 8 articles : une synthèse et le détail de chacune de ses 7 propositions majeures.
La France a des résultats en matière de Santé Sécurité au Travail (SST) qui sont d’une part assez éloignés de ceux des meilleurs États au monde1, et d’autre part qui stagnent autour d’une asymptote. Ce constat est d’ailleurs corroboré par ce que nous avons pu noter dans la plupart des grands groupes internationaux français, à savoir que la performance des entités « France » était moins bonne que la performance des entités des autres pays, notamment anglo-saxons.
Les employeurs, de façon encore très majoritaire, s’occupent de la santé de leurs employés d’abord pour répondre à une législation, à des attentes des représentants des salariés, par crainte d’amendes infligées par l’inspecteur du travail ou pour éviter des problèmes d’image. La gestion des risques commence le plus souvent une fois que la production a été organisée : ils gèrent alors les conséquences de leurs choix et actions. Continuer la lecture
Lire la partie 1 : ici
Lire la partie 2 : ici
L’évaluation des risques, quel que soit le domaine, et donc aussi en santé et sécurité au travail, a pour finalité l’action.
Les actions conduites, après choix et arbitrages, visent bien sûr à améliorer la maîtrise des risques. Elles s’inscrivent dans les principes généraux de prévention bien connus des préventeurs : éviter (supprimer) le risque, évaluer les risques qui ne peuvent être évités, combattre les risques à la source, adapter le travail à l’homme (et non l’inverse), etc. À ce stade, il paraît important de souligner, en termes de retour d’expérience, à quel point une démarche bien conduite d’évaluation des risques est l’occasion de s’interroger sur les procédures et organisations bien installées, donc de remonter à la suppression éventuelle, soit du danger lorsque cela est possible, soit de toute exposition au danger (ce qui constitue le risque). Et donc « d’arrêter de manager la SST » à des stades déjà trop tardifs! Continuer la lecture
Produire et travailler en toute SST implique, de façon concrète, de prendre en compte à la fois la « surface » de l’évaluation des risques, mais aussi sa « profondeur ».
(Cliquez ici pour lire la première partie de l’article.)
La « surface » comprend deux aspects :
La réglementation française, avec le décret du 5 novembre 2001, a (re)lancé une dynamique qui avait mis du temps à se mettre en place depuis que la directive-cadre européenne dans le champ de la santé et sécurité au travail (SST), reprise en France par la loi du 31 décembre1991, avait posé aux employeurs l’obligation d’évaluer a priori les risques auxquels sont confrontés leurs salariés, afin de leur permettre d’appliquer les principes de prévention. Continuer la lecture
L’habilité du manager est dès lors de réussir à animer son équipe en créant les conditions où chacun peut « grandir » et donner le meilleur de lui-même, à décider et à proposer des arbitrages qui font sens dans le respect du cadre imposé par l’entreprise, à emmener l’adhésion de son équipe par sa capacité à convaincre et sa vision.
(Cliquez ici pour lire la première partie de l’article)
Au XXIe siècle, l’exercice de l’entrepreneuriat appelle les employeurs à développer un mode de gouvernance et à mettre en place une organisation des activités de l’entreprise capable d’intégrer la prise en compte des aspects financiers et économiques bien sûr, mais aussi environnementaux et sociétaux. Sur ce dernier champ, le domaine de la santé des salariés au travail prend une place de plus en plus importante, portée par les exigences toujours plus prégnantes de la société et de ses représentants. Continuer la lecture
La posture managériale est un des facteurs déterminants de la performance d’une entreprise en général, d’une équipe en particulier, quel que soit le champ concerné : économique, environnemental ou sociétal.
Ceci est d’abord vérifié dans le domaine Santé Sécurité au Travail pour lequel j’ai démontré que la performance SST d’une entreprise reflète son niveau de maîtrise de ses activités, donc son professionnalisme.
C’est pourquoi elle a été placée au cœur du référentiel de compétences en santé au travail pour managers et ingénieurs (BESST). Continuer la lecture